4 juin : de Kaunas à Vilnius

Sur la route, nous avions programmé une dernière balade nature dans une zone de tourbières et de forêts, la réserve de Dubrava.

Elle ne figure dans aucun de nos guides, et nous ne l'avions même pas repérée sur internet.

C'est sur les conseils d'une gentille conseillère du petit bureau de tourisme du château vu hier, à Randondvaris, que nous voici dans ce petit bout du monde pas facile à trouver même avec cartes et GPS.

Entre forêt et tourbières, le sentier s'annonce intéressant (excepté ses moustiques, qui nous ont assaillis dès l'arrivée, mais se sont calmés lorsque nous avons dégainé notre répulsif).

Au bout d'un moment, le sentier disparaît, et de crainte de nous perdre au plus profond de la forêt (on signale des loups en Lituanie) , nous faisons lâchement demi-tour.

Aucun risque de se perdre, en revanche, à la visite du château de Trakai, posé sur une île au mileu du lac Galvé.

L'édifice date, à l'origine, de 1400 (construit pour le Duc Vytautas). Comme il a été presque entièrement détruit depuis, les Lituaniens ont fait comme partout ailleurs, ils l'ont reconstruit.

Ce qui explique sa fière allure pour son âge.

A peu près partout, on voit ces colonnes-statues en bois sculpté, façon totem.

Le lac accueille de nombreuses embarcations touristiques : du pédalo au bateau à moteur privé avec pilote et musique à bord, pour tous les goûts.
Une fois réglé son droit d'entrée, on se balade librement dans la cour et les salles accessibles par des coursives. Beaucoup de portes fermées, frustrant.

A l'intérieur, sans véritable fil conducteur, sont illustrés des épisodes de l'histoire de la Lituanie, du château, à toutes époques. On a parfois droit à une traduction en anglais, mais pas toujours.

Au passage, on remarquera l'état du château avant sa reconstruction (à partir des années 50).

Des collections mutiples de bijoux, vaisselle, pipes, tabatières, meubles, animaux empaillés, cartes et plans, objets trouvés lors des fouilles, on n'a pas peur de faire un peu décousu...

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Voûte reconstituée, certains éléments se sont décollés...

Tout autour, un sentier longe le lac d'un bleu intense et aux eaux transparentes. 

La partie ancienne de la ville de Trakai, aux airs de village, est sillonné par les nombreux touristes et envahie de voitures (la chasse à la place de parking est un sport très pratiqué)

De belles maisons de bois, dans des états variables.

Ceci est une kenessa, le temple de la communauté Karaï, d'origine turque. Venus au XIVe siècle de la mer Noire pour constituer la garde d'élite du Grand Duc de l'époque, ils sont aujourd'hui bien peu nombreux à avoir conservé langue, religion et traditions.

Le restaurant Kybynlar propose de la cuisine trakaïte (oui, on dit comme ça). Pas mal de tourtes ou chaussons à la viande, plats de viande mijotée. Nous n'avons pas goûté, le pique-nique était fait.

En revanche, nous avons goûté le gira (ou kvas en Russie et pays d'Europe centrale). A base de pain de seigle fermenté. C'est faiblement alcoolisé (1,5 à 2°), ça sent un peu le coca au miel, en moins sucré et moins pétillant. Pas mauvais du tout.

Et voilà, le moment est venu de rendre notre voiture. A l'aéroport de Vilnius (qui ressemblerait plus à une gare), nous laissons notre compagne de voyage, et rejoindrons notre hébergement en bus. 

Deux jours entiers consacrés à Vilnius nous attendent !
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